🏮[Lions Indomptables]: Double confrontation Eswatini vs Cameroun vs Libye: Que faut-il retenir ❓

Tel un océan dont les vagues portent tantôt l’espoir, tantôt la déception, le parcours des Lions Indomptables dans ces éliminatoires du Mondial 2026, particulièrement la 5è et 6è journée, oscille entre stupeur et rédemption. Deux affrontements, deux visages, une histoire de luttes et de résilience.

Eswatini vs Cameroun : La désillusion du silence

Le 19 mars dernier, sous le ciel de Nelspruit, le Cameroun a croisé la route d’une équipe eswatinienne aussi compacte qu’inébranlable. Porté par un schéma en 4-4-2, Marc Brys espérait une maîtrise sans faille. Mais le destin, parfois ironique, n’offrit qu’un mutisme cruel : un 0-0 glacial, synonyme d’un trône abandonné au profit d’un Cap-Vert impitoyable.

Loin du terrain, les ombres des tensions institutionnelles assombrissent l’horizon. Le sélectionneur, amputé de son fidèle assistant Joachim Mununga, se dresse en homme blessé face aux micros. Entre la Fecafoot et le ministère des Sports, la guerre se joue dans les coulisses, et les Lions, eux, refusent d’en être les pions. D’une seule voix, ils proclament leur neutralité, appelant à l’apaisement dans une arène où le sport peine à s’émanciper du tumulte politique.

Cameroun vs Libye : La révolte des Lions

Sous les projecteurs du stade de Mfandena, dans la nuit du 25 mars, les Lions Indomptables ont retrouvé leur fierté. Un 4-2-3-1 audacieux, un capitaine en quête de rédemption : Vincent Aboubakar, en maître du jeu, porte la révolte. D’abord sur penalty, à la 27ᵉ minute, il ouvre la marque et libère les siens. Puis, dans un élan collectif où la précision tutoie l’instinct, Baleba, d’une passe inspirée, trouve Bryan Mbeumo, qui conclut d’un geste chirurgical pour inscrire le deuxième but camerounais. À la 61ᵉ minute, Aboubakar parachève son œuvre, s’offrant un doublé et scellant le sort du match.

Mais le football est une fresque où la lumière côtoie l’ombre. Une défense mal alignée, une brèche, et la Libye sauve l’honneur en réduisant le score à 3-1. Un frisson parcourt les travées, rappelant que rien n’est jamais acquis.

Dans l’après-match, les voix se lèvent. Marc Brys, malgré les turbulences, rassure : Danny Namaso et Nathan Ngoumou, fers de lance d’une nouvelle ère, trouvent peu à peu leur place. Les Lions, eux, avancent, conscients que leur plus grand défi ne se limite pas aux adversaires sur le terrain, mais aussi aux épreuves qui jalonnent leur parcours.

Ainsi s’écrit cette double confrontation, entre épreuves et éclats de génie, dans une quête où chaque souffle porte l’écho d’une nation en attente de grandeur.

Au terme de cette double confrontation, une vérité s’impose : le Cameroun n’a plus droit à l’erreur. Si la victoire face à la Libye offre un sursis, elle ne masque ni les fissures d’un football en crise, ni le tumulte qui gangrène son institution. Entre querelles d’appareils et banc de touche fragilisé, les Lions avancent avec le poids d’une bataille qui les dépasse. Leur jeu en souffre, leurs âmes aussi. Et si l’harmonie est le ciment des grandes victoires, elle semble, hélas, un luxe inatteignable dans le paysage tourmenté du football camerounais.

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